Je vois maintenant que Migros achète tous ses produits nationaux dans des exploitations Bourgeon soumises aux directives de Bio-Suisse. (Les produits étrangers ne sont toutefois soumis qu'aux exigences de l'UE. Celles-ci diffèrent considérablement des directives de Bio-Suisse).
Je me demande maintenant pourquoi Migros n'utilise pas directement le label "Bourgeon", plus populaire, pour tous ses produits nationaux ?
Ce serait la "preuve" que les produits bio suisses de Migros ne sont pas pires que les produits bio Bourgeon Coop-Naturaplan fabriqués en Suisse.
En effet, sans le label "Bourgeon", nombreux sont ceux qui partent du principe que les produits bio suisses de Migros sont soumis à des prescriptions moins strictes.
selon Migros : (Tous*) les produits bio de Suisse proviennent d'exploitations agricoles certifiées par le Bourgeon selon les directives strictes de Bio Suisse(www.biosuisse.ch). Bio Suisse est l'Association suisse pour l'agriculture biologique.
*Attention : ceci n'est valable que pour les matières premièrescultivées et non transforméesen Suisse. Les matières premières importées et les produits transformés ne répondent pratiquement qu'aux prescriptions de l'ordonnance sur l'agriculture biologique. Siles produitsMigrosBio contiennent des matières premières provenant de Suisse, ces matières premières sont certes certifiées par le Bourgeon, mais pas le produit final. Parce que Migros-Bio, par exemple, autorise beaucoup plus d'additifs que le Bourgeon. Le label Migros-Bio n'a alorsplusquela même valeur que le moins bon label bio de l'UE.
Produits contenant des matières premières bio cultivées et non transformées en Suisse* : Migros-Bio correspond au Bourgeon-Bio
selon Migros : les produits importés de l'étranger doivent répondre aux exigences de l'ordonnance européenne sur l'agriculture biologique.
Produits provenant de l'étranger : Migros-Bio correspond à l'UE-Bio.
A titre de comparaison : Le bio de l'UE est moins bon que le bio Bourgeon
@Loxiran Pas tous les produits, justement ! Citation de Migros : "Tous les produits Migros-Bio non transformés en provenance de Suisse(fruits, légumes, œufs) proviennent d'exploitations agricoles et horticoles qui produisent selon les directives de Bio Suisse. Il en va de même pour les ingrédients bio d'origine suisse utilisés dans les produits Migros-Bio transformés".
Et voici ce que Bio Suisse écrit à propos de Migros-Bio : "Les directives du Bourgeon s'appliquent aux matières premières non transformées cultivées en Suisse. Les matières premières importées et les produits transformés ne remplissent pratiquement queles prescriptions de l'Ordonnance bio. "Les déclarations de Migros et de Bio Suisse se recoupent donc.Dès qu'un produit a été transformé (les flocons d'avoine en font-ils déjà partie ?), la règle suivante s'applique :"Contrairement au Bourgeon, l'Ordonnance bio suisse ne connaît pas de restrictions en matière de procédés de transformation, à l'exception de l'interdiction d'irradiation et de l'interdiction d'utiliser des matières premières OGM.Les denrées alimentaires Bourgeon doivent être transformées avec ménagement et les étapes de transformation inutiles sont interdites (minimal processing).Exemples de transformation avec ménagement:- il n'y a pas de lait stérile ou de produits laitiers stérilisés avec le Bourgeon, mais tout au plus du lait chauffé à ultra-haute température (lait UHT), parce que c'est plus doux.- - il n'y a pas de produits laitiers stérilisés avec le Bourgeon. Il n'y a pas de lait Bourgeon à haute teneur en matière grasse, mais seulement du lait normalement pasteurisé, qui se conserve moins longtemps mais a moins de goût à la cuisson.Différences entre le bio UE, le bio CH et le Bourgeon au niveau de la transformationExemple de transformation inutile:Pour économiser des frais de stockage, le jus de pomme est normalement concentré puis redilué avant d'être mis sur le marché. Ingrédients/additifs: Le Bourgeon autorise moins d'additifs que l'Ordonnance sur l'agriculture biologique. La coloration et l'aromatisation ne sont notamment pas autorisées. Les additifs ne sont autorisés que lorsqu'ils sont indispensables à la fabrication du produit. Souvent, un additif permettrait de fabriquer un produit beaucoup moins cher. Cela n'est pas autorisé pour les produits Bourgeon, par exemple : L'acide citrique ne peut être utilisé que là où le jus de citron ne suffit pas ou n'est pas approprié pour acidifier le produit. Pour éviter que les morceaux de pomme ne brunissent en séchant, il faut utiliser du jus de citron, même si l'acide citrique serait plus pratique et moins cher. Pour les pains, seule la poudre de jus de cerise acérola, source naturelle de vitamine C, est autorisée, alors que pour le bio "normal", la forme chimique de synthèse, l'acide ascorbique, peut être utilisée. Coloration : même le jus de betterave ou de sureau ne peut pas être utilisé pour colorer des produits dont l'espèce n'est pas la sienne. Le jus de betterave est donc interdit dans les yaourts à la fraise, mais autorisé dans les cocktails de légumes. Le jus de betterave ne doit pas faire croire qu'il y a plus de fraises dans le yaourt à la fraise qu'il n'y en a effectivement. Arômes : comme les colorants, les arômes donnent l'illusion de quelque chose qui n'est pas dans le produit. Même les arômes naturels certifiés bio sont interdits par le Bourgeon. Le Bourgeon autorise cependant, là où il n'est pas possible de travailler directement avec un ingrédient, la fabrication et l'utilisation d'un extrait de cet ingrédient. Pour fabriquer un tel extrait, on ne peut que presser, distiller ou dissoudre (dans de l'eau, de l'alcool Bourgeon, de l'huile Bourgeon ou du gaz carbonique). Quelle est donc la différence avec les arômes naturels certifiés bio ? Un "arôme naturel" signifie simplement que l'arôme n'a pas été fabriqué chimiquement. Un arôme naturel ne doit pas nécessairement provenir de la matière première qui lui a donné son nom, mais uniquement d'une substance de base issue de la nature au sens large (p. ex. la cellulose). Des substances problématiques telles que des solvants et des extracteurs chimiques peuvent être utilisées et sont souvent encore détectables dans le produit final. Des micro-organismes génétiquement modifiés sont également utilisés comme producteurs d'arômes. Un yogourt à la fraise peut être aromatisé avec un arôme naturel qui n'a jamais vu une fraise. La vitaminisation n'est pas autorisée.Matériaux d'emballage : pas de sur-emballage, pas de films contenant du chlore (PVC), de l'aluminium uniquement là où cela s'avère utile du point de vue de la protection du produit (mais autorisé pour de nombreux produits). L'ordonnance sur l'agriculture biologique ne dit rien sur les matériaux d'emballage.Vérité et non tromperie : En plus de tout ce qui précède, un produit Bourgeon doit correspondre aux attentes légitimes du consommateur et ne pas faire semblant (p. ex. crème ou beurre dans la dénomination spécifique -> pas d'étirage autorisé avec des ingrédients/additifs meilleur marché). Cela signifie que beaucoup de choses ne sont pas simplement autorisées ou interdites de manière générale par le Bourgeon, mais que nous décidons au cas par cas. Un transformateur Bourgeon doit faire approuver par Bio Suisse chaque recette et chaque procédé de fabrication. "Migros Bio ne peut donc absolument pas rivaliser avec un produit Bourgeon, pour autant que nous ne parlions pas d'une carotte non transformée, par exemple. Seules les matières premières utilisées, pour autant qu'elles proviennent de Suisse, sont assimilées au Bourgeon jusqu'à ( !) leur transformation. Or, les produits finis de Migros Bio, étant presque tous transformés, ne sont pas comparables à un produit Bio Bourgeon.P.S. @Loxiran, tu as peut-être compris maintenant pourquoi tu ne devrais pas parler de tous les produits Bio de Suisse, mais seulement des matières premières Bio de Suisse. Le produit fini M-Bio n'a donc plus rien à voir avec un produit Bourgeon bio, car les exigences de Bio Suisse ne sont pas respectées lors de la transformation.
Merci pour ce précieux conseil ! J'ai maintenant corrigé mon résumé. Si ma liste présente encore des lacunes, merci de me le signaler. Je trouve que c'est un avantage de pouvoir trouver ici un résumé pour les lecteurs. Sinon, on n'est malheureusement pas bien informé et le consommateur moyen ne sait pas du tout quelles sont les différences entre Migros-Bio et le label Bourgeon.
Invité-e
@Loxiran Tu écris : "Dès que Migros propose des produits bio contenant des matières premières transformées, y compris de Suisse, ils doivent être assimilés au label bio de l'UE et n'ont rien à voir avec le label Bourgeon".
Remarque : si des produits bio Migros transformés contiennent des matières premières provenant de Suisse, ces matières premières sont certes certifiées par le Bourgeon, mais pas le produit final, car Migros Bio autorise par exemple beaucoup plus d'additifs.
Demeter est, selon ses propres indications, le plus ancien label écologique au monde avec les directives les plus strictes en matière de production, de transformation et de responsabilité sociale.
Le patron de Coop attaque le bio d'Alnatura : "Aujourd'hui, nous avons une énorme dilution du bio, tout le monde fait du bio". Et puis Sutter a dit textuellement : "Nous aimerions aussi faire un raccourci de temps en temps, intégrer rapidement Alnatura comme notre principal concurrent, cela donne rapidement du chiffre d'affaires et ainsi de suite". Il faisait ainsi allusion à Migros, qui propose depuis 2012 la marque bio allemande "Alnatura" dans ses magasins. Sutter a posé un transparent montrant les différences entre Bio Suisse et "Euro-Bio". Et ce, relevé par diverses associations environnementales et organisations de protection des consommateurs. Le constat : pour tous les critères, Bio-Suisse avec le Bourgeon est supérieure à l'UE : processus & contrôle, gestion, eau, sol, biodiversité, climat, bien-être animal, social & équité. Sutter a conclu : "C'est un monde, le bio n'est pas bio ". https://www.schweizerbauer.ch/politik--wirtschaft/agrarwirtschaft/coop-chef-attackiert-alnatura-bio-32244.html
Invité-e
Pour les produits transformés, seuls 95% des ingrédients doivent être issus de la production biologique, conformément aux directives bio suisses (valables également pour Migros Bio).
Encore une "arnaque à l'étiquette" ou qui aurait pensé que jusqu'à 5% ( !) d'ingrédients conventionnels peuvent être mélangés dans un produit bio de Migros ?
Invité-e
La méga-tendance des dix dernières années : de plus en plus de Suisses préfèrent les produits bio. Les clients bio sont critiques et s'intéressent à l'origine des produits.